Aujourd’hui je vous propose un voyage, le temps de l’écoute d’un scud (on dit encore comme ça ?). Direction un ovni musical venu de Suède que j’avais classé plus bel album de mon année 2015 (sorti en 2013). Je viens de retrouver mes notes sur sa première écoute, et je me suis dit qu’il fallait le repartager ici histoire que d’autres puissent le trouver aussi. 8 ans après sa sortie je viens de le réécouter au calme et au casque et il me secoue toujours autant. Il s’apprécie en entier dans le sens de l’album et il faut le laisser démarrer (ca prends 10 minutes avant le premier thème de Deathbed). Objet inclassable, incantation de magie blanche c’est un orgue dont elle joue souvent en mineure et de façon répétitive comme le ferait Terry Riley, des guitares folk, à peines quelques riffs subtils mais distordus comme chez Jónsi, des drums minimalistes, des claps et snares tribaux presque pop et sa voix cristalline qui opèrent un sort d’envoutement. Parfois soutenue par des flutiaux, des cuivres des timbales, parfois un piano électrique, quelques touches seulement, tout cela s’articulant dans une scène sonore large, réverbérée et ouverte en ultra grand angle. Le game c’est que, quand on croit avoir compris à quoi on a affaire, tout est bouleversé et le morceau qui suit ce moment se met à changer, à évoluer, tout en gardant une unicité qui fait que l’album est un tout. Je ne rentre donc pas dans le détail sur ce format mais je vous invite à jeter un œil sur la discographie fournie d’Anna Von Hausswolff qui pour la petite histoire est de formation archi, et quand on entend son travail on comprends bien qu’elle s’amuse des structures et des arrangements. nb: Si vous pensez que ça vaut la peine de le partager autour de vous.