Ce soir je vous emmène dans l’univers de l’italien Teho Teardo. Lui est compositeur, chercheur en sonorités et il produit toute forme de musique à partir de toutes sortes de “choses” qui peuvent être des instruments très classiques ou électroniques mais aussi des objets sonnants que ce soit des métaux, des bois, des roches et toutes sortes de trucs qui peuvent émettre un son.
Son univers est particulièrement singulier et poétique. Il arrive à faire naître des ambiances absolument puissantes et enveloppantes. J’ai un peu poncé toute sa discographie et je n’ai rien trouvé qui ne m’ait pas touché et ému personnellement. Je vous proposerai quelques portes d’entrées sur son travail après ces quelques mots.
Lui à commencé dans un groupe de rock Indé puis dans des groupes de deathgrind ou métal hardcore et Punk (cherchez à découvrir Napalm Death et Girls Against Boys dont je ne peux que vous conseiller l’excellent “Venus Luxure N°1 Baby” et qui est un petit bijou du genre).
Après quoi il s’est mis à bosser sur son groupe “Opérator” et ça l’a fait fréquenter Placébo à l’occasion de tournées. Jusque là on se demande comment ça peut évoluer, et ça va évoluer, mais d’une façon absolument dingue au moment où il rencontre Blixa Bargeld vers 2013. Pour expliquer pourquoi le virage est raide il faut replacer Bargeld dans son contexte. Lui est un monstre sacré du courant industriel le plus passionnant du rock des années 80. Pour faire vite le monsieur c’est le guitariste et choriste de “Nick Cave And The Bad Seed” de 83 à 2003 mais comme il n’était pas assez occupé il a fondé début 80 le mythique groupe industriel “Einstürzende Neubauten” qui n’était pas en reste sur l’utilisation d’instruments sur mesure, principalement fabriqués à partir de ferraille et d’outils de construction, des trucs à faire du bruit. Bargeld à aussi bossé avec un de mes crève-cœur français préféré Alain Bashung.
Pour entrer dans « Einstürzende Neubauten » passez par ici en premier, vous creuserez après le reste :
Revenons à Teardo pour conclure, parce que c’est d’un peu de tout cela qu’il est lui-même constitué, une musique puissante, singulière et qui ne ressemble à aucune autre, nourrie d’influences d’horizons vastes et de courants émanant de la littérature, des arts plastiques et de la philosophie. Quelque chose qui se nourrit de sens, de fond et de matière. Voilà ce qu’est Teardo. Il serait vraiment criminel de passer à côté de son travail, mais il se peut que vous n’y soyez pas réceptif. (je ne peux que vous conseiller de vous accrocher car le premier abord peut être rude mais une fois intégré le jeu en vaut tellement la chandelle).
Testez ces quelques disques, je vous les mets en vrac, et soyez assurés de ne pas en ressortir indemne. Je commence par cette vidéo qui je trouve introduit parfaitement ce qu’il est et fait :
Prenez soin de vous.
Voici l’EP qui découle de la vidéo du dessus :
Après si vous n’avez pas jeté l’éponge entrez dans cet album magnifique :
Et si vous avez une petite lumière qui s’est allumée au fond de vous alors continuez par ici :
Jusqu’à ces propositions les plus récentes ici :