Ce soir je vous emmène dans l’univers vraiment très étonnant et singulier de Andrew PM Hunt Aka Dialect.
Lui est Britannique et il vient de Liverpool.
Alors Lambda c’est quoi encore ce truc et où que c’est qu’on n’y va ? (Voyez comme je parle bien la France, je me fatigue parfois, bref…)
Andrew puisque c’est de lui qu’on parle, fait de la musique depuis son plus jeune âge avec tout ce qui lui passait sous la main et notamment une batterie ou un enregistreur à K7 muni d’une mixette et de ports d’entrée micro et line de la célèbre marque Tascam.
Ça lui permettait de choper tout ce qu’il voulait, de l’enregistrer sur K7 et de se le repasser mélangé avec plein d’autres trucs, ou de jouer en s’accompagnant avec. A l’adolescence la découverte du Rock Stoner lui à ouvert la voie à la musique psychédélique, expérimentale et électronique. Ce qu’il sait faire c’est d’arriver à mélanger une base de mélancolie et de l’électro psy. De la façon dont il en parle c’est comme si Il était nourri de quelque chose de différent, un peu comme quand on se sent en déphasage avec les autres, comme quand votre soleil à vous se couche plus tôt que pour tout le monde autour de vous, que les nuits sont plus longue ou quand cette chose qui n’a de sens pour personne vous heurte violemment et vous laisse à terre le souffle coupé. Si vous saisissez un peu ces exemples, vous comprendrez sa musique.
Son gros plaisir est de nous confronter à une réalité sonore alternative et décalée, afin de faire naître de nouvelles perspectives dans notre ressenti. Vous allez être étonnés de voir apparaître un motif mélodique magnifique au milieu d’une soupe d’un magma de sons savamment agencés et tous traités avec le plus grand soin. Il raconte qu’il a produit beaucoup de mauvaise musique et j’ai vraiment du mal à le croire, tout ce que je peux en dire c’est qu’il a réellement réussi à emmener son univers à un autre niveau que celui du commun des mortels.
Si vous êtes un peu Geek comme je le suis, vous trouverez des endroits sur internet ou il parle de comment on construit des contrôleurs Midi avec des Arduino afin de créer des interfaces osmotiques. Il parle aussi de son processus créatif et finalement raconte que c’est comme un muscle qu’il faut faire travailler, régulièrement et avec connaissance de ses propres limites. Il parle aussi de la musique comme d’un soin, ou du moins comme d’une colle, capable de nous faire associer des idées qui à la base n’étaient pas faites pour se rencontrer, et je dois vous avouer que cette vision des choses me bouleverse totalement car c’est vraiment aussi ma conception de la musique. La musique transforme le “Nous sommes” en ce que “Nous pourrions être”. La musique est certainement plus politique qu’elle n’en a l’air.
Sa musique c’est aussi et techniquement des synthétiseurs analogiques en plein accouplement, des rythmes tribaux mais passés dans un overdub totalement azimuté, c’est des épilepsie de leads expérimentaux de samples électrifiés par des effets puissants. La chaleur des piano électriques, celle qu’on trouve dans un bon vieux Supertramp, et les instruments acoustiques samplés et torturées au travers de boucles absolument plus folle et réverbérées les unes que les autres. Je ne veux volontairement pas citer Arandel, Tangerine Dream ou d’autres formations qui pourraient vous rappeler des harmoniques spécifiques car sa musique n’a aucune similarité avec quoi que ce soit de déjà vu sur la planète.
Je vous propose d’y entrer non pas par le dernier mais par celui sorti en 2018, vous aurez droit au dernier après celui-ci pour comprendre par où il est passé et par où il va.
Puis je vous propose de passer par le dernier (et après vous faites ce que vous voulez avec ce que vous trouverez de lui car tout absolument tout est excellent.)
Prenez soin de vous.