Aujourd’hui je vous emmène dans l’univers New Yorkais de Mikhael Villegas Aka “No_4mat”.
Si au premier abord vous allez peut être penser qu’il s’agit d’une soupe linéaire et impersonnelle, l’entrée dans son monde sonore va aussi sûrement vous faire changer d’avis.
On est sur de la Deep House, sorte d’Electronica expérimentale, qui est caractérisée comme la House par des des Basses et Kicks en pointillés. Très ronds et base sinus, chaud, enveloppant et capable de descendre très bas dans les territoires de l’infra et du sub-infra.
Pourquoi est-ce remarquable ? Parce qu’il y a un millions de gimmick trancy sur tous les tracks. Il y a aussi une myriade d’éléments texturés qui puisent leur origine dans l’IDM et la Dance (oui oui ce courant né dans les années 90 qui se basait sur des TB303 et TR 909). Il y a aussi une quantité de références qui nous sont communes si vous avez entre 35 et 45 piges aujourd’hui, des références dans la Pop culture, le cinéma fantastique; les jeux vidéos. Tout ça infuse dans ce qu’il produit.
En ITW il parle de sa façon de ressentir le son, de la façon dont la musique est une matière psychoactive polymorphe dans la relation que les gens peuvent avoir avec. On peut se placer dans des actes extrêmements personnels d’écoute attentive pour se plonger individuellement dans une bulle pour y mener toute sortes d’activités ou bien au contraire chercher des moments de communions avec les autres lors de soirées concerts ou évènements publics.
Petit coup de cœur personnel sur sa philosophie de vie, celle de faire simple, et d’apprécier les plus petites choses comme si chacune d’elles était un cadeau qu’on nous fait. C’est vrai que vu de cette fenêtre ma tasse de café froid sans sucre à l’air plus sympa que je ne l’avais envisagée de prime abord.
Dans son boulot il y a une attention fixée sur le côté trancy des synthés, c’est pas rare mais c’est rare que ça soit aussi abouti. Tout est traité avec beaucoup d’intelligence, les morceaux sont longs, très longs. Ce sont presque tous des versions “extended” mais ça colle très bien au genre parce qu’il construit ses morceaux autour d’une articulation centrale, climax médian qui bouleverse à chaque fois le déroulement du track. Encore une fois c’est pas banal.
Vous l’apprécierez pour une écoute détachée ou d’ambiance ou pour une écoute attentive, c’est capable de tout faire.
Je vous propose d’y entrer par le dernier nommé “2017” sorti cette année qui fait suite à “2016” sorti en 2019.
https://www.beatport.com/release/2017/3890139
Et d’aller creuser dans ses prods plus anciennes, passez donc sur « 2016 » qui pourra vous parler comme certains albums Aphex Twin du début de sa période Downtempo l’ont fait avant.
Et sinon de zieuter sur « 1992 » sorti en 2018 (…Là je vous ai perdu, si si je le vois… mais vous inquiétez pas, ça va bien s’passer).
Ou dans ses mix tapes, et remix qui sont tous dans l’esprit et la “touche spéciale” du bonhomme.
Prenez soin de vous.